Je recentre le débat, parce qu'il me semble qu'on se disperse un peu (comme d'habitude
).
Je précise que la question de départ porte sur les considérations propres à des réalisations personnelles, pas sur de la production industrielle, où l'on privilégie avant tout la rapidité de développement, la facilité d'approvisionnement des composants, et le coût du produit final.
Pour nous, rien de tel ; chacun agit selon son bon plaisir, et si untel tient à réaliser ses projets avec des composants d'époque (tout en faisant fabriquer ses circuits imprimés multicouches avec la dernière technologie connue
) ; puis, si un autre utilise un Arduino pour faire un clignotant (parce qu'il est familier de sa programmation, alors qu'il devrait ramer pour un 555), c'est le choix libre de chacun.
Reconnaissons-le, on n'est pas dans les 100% de la rationalité (variable selon chacun), mais avant tout dans le plaisir à se faire.
Toutefois, on peut spéculer sur un débat théorique, même s'il ne changera probablement rien à notre façon de faire ; toutes les occasions de faire fonctionner nos petites cellules grises sont bonnes à prendre.
Alors chacun fait part de ses réflexions, tout en tenant compte que les considérations qu'on partage ne sont surtout pas des injonctions impératives à faire de même, car nous ne sommes pas tous identiques.
Ainsi, il ne faut pas prendre comme un agression et une injonction à devoir faire la même chose, mais comme un témoignage personnel d'une possibilité de faire, sans aucune obligation d'agir de même.
Ceci étant précisé, comme je suis la personne que je connais le mieux, je vais décrire la façon dont je procède moi, quand j'ai à réaliser un projet (ne soyez pas surpris par ma méthodologie personnelle, je suis un électronicien, à la base) :
D'abord, comme je suis toujours très occupé, avec plein d'activités en cours, c'est rare quand je réalise tout de suite un projet. Ça me laisse du temps pour cogiter, en tâche mentale de fond, sur comment je vais le réaliser.
Et souvent (presque toujours) le projet en mûrissant évolue ; souvent, je trouve une façon plus simple, plus esthétique, plus efficace de concrétiser mon projet qu'avec l'idée de départ.
Après, je fais le projet sur papier, où j'envisage plusieurs solutions, et je fixe mon choix sur l'une d'elles.
Je choisis toujours la solution qui me semble la plus optimale et la mieux dimensionnée pour le résultat visé.
Pour moi, utiliser un Arduino pour faire un clignotant, ce serait la honte.
Quelquefois, je me rends compte que pour réaliser mon projet c'est tel microprocesseur, ou tel microcontrôleur qui convient.
Si je ne dispose pas de la compétence suffisante pour mettre en œuvre ce que j'ai choisi, j'achète des livres, je fais des manips.
Si j'ai un microprocesseur ou un micro-contrôleur dans mon projet, j'écris d'abord son programme sur papier.
Je fais ensuite la mise au point de mon montage sur des plaquettes d'essai.
Puis quand c'est fait, je fais l'inventaire de ce que j'ai déjà en composants (je dispose d'un beau stock
), et j'achète ce qu'il me manque.
Je navigue souvent entre ces deux étapes, car je peux être amené à modifier le circuit en cours de mise au point.
Ensuite, je vois ce qu'il me faut comme outillage supplémentaire, comme composants et fournitures de bricolage (bois, plastique, métal, visserie, peinture...etc).
Souvent, en fonction de ce que je trouve, ou ne trouve pas chez les fournisseurs, je modifie ma liste.
Quand je dispose de tous les composants, et de toutes les fournitures annexes, je dessine le (ou les) circuit(s) imprimé(s).
J'ai tout ce qu'il faut pour tirer mes circuits moi-même, et je les ai tout de suite.
Une fois le circuit imprimé tiré et garni en composants, j'ajuste éventuellement les plans du boîtier que j'ai fait sur papier (à moins qu'il ne s'agisse d'une modif d'un appareil déjà existant).
Après, perçage, marquage (lettres transfert ou impression sur transparent + vernis) d'un boîtier acheté ou réalisé.
Montage et fixation sur face avant et arrière des inters, potentiomètres...etc.
Voila ma façon de faire.
C'est juste un exemple ; je sais très bien que certains d'entre vous ne font pas du tout comme ça, et il n'y a pas de problème.
Le sujet a un peu bifurqué, car le questionnement de départ ('Faut-il un canon pour tuer une mouche ?') s'est assez logiquement vu développé par les considérations des uns et des autres sur comment ils s'y prennent pour mener à bien une réalisation.
J'ai donc modifié le titre de ce sujet pour qu'il colle mieux à son contenu.